Une fois les blocs triés a lieu la seconde phase, qui consiste en une découpe de la pierre en tranches adaptées à la dimension des objets voulus. Puis de nouvelles coupes sont effectuées pour s’approcher au plus près de la forme finale. L’outillage utilisé a été en majorité fabriqué par les artisans.
 
Ensuite, le travail de l’objet est réalisé grâce à des outils abrasifs qui prennent toutes sortes de formes suivant le résultat à obtenir (meules, outils concaves, plateaux,…) L’abrasion commence avec un grain très gros pour éliminer rapidement le surplus de matière puis un grain plus fin est utilisé. Ainsi, 7 grains vont se succéder ! Chaque grain devra avoir été passé correctement pour affiner les marques, le grain suivant ne rattrape jamais les manques du précédent.
 
Toutes ces opérations sont réalisées entièrement à la main avec l’œil pour seul arbitre. Un apprentissage de plusieurs années est nécessaire pour maîtriser la technique. Puis la phase finale, le polissage, est la plus délicate : elle nécessite du temps pour que l’obsidienne prenne cette apparence laquée où le moindre défaut se voit terriblement. La fabrication de chaque objet prend entre quelques heures et plusieurs jours.

De plus en plus d’objets réalisés en pierre sont polis imparfaitement et pour pallier ce manque sont vernis. En Arménie cette technique n’est pas utilisée, le travail est parfaitement réalisé. Les arméniens sont d’ailleurs réputés pour leurs lapidaires, et plusieurs firmes de premier plan international ont installé sur son territoire des ateliers de taille de diamant.
 
Il existe aujourd’hui des machines qui permettent de faire de nombreuses opérations de façon totalement automatisée, mais l’expert ne s’y trompera pas, le travail artisanal fait en Arménie reste d’une qualité inégalée.
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