Le parcours de Roland Daraspe apparaît hors du commun. D’abord chaudronnier puis mécanicien en aéronautique, il fut aussi verrier aux côtés d’un artiste américain. Un jour, il découvrit que l’orfèvrerie pouvait lui permettre d’exprimer sa sensibilité de créateur et il se confronta aux feuilles d’argent.

Le maître a commencé par travailler en autodidacte, dans son garage, sur des objets de poche en laiton ou maillechort. Il aborda ensuite les arts de la table et les métaux précieux, multipliant les recherches pour proposer des pièces novatrices. Vase, coupe, pichet, calice, cafetière, bol à riz, candélabre, cuillers à caviar, épée d’académicien… Le maître pense, dessine et conceptualise toutes ses pièces. Elles privilégient la forme au décor, sans fioritures inutiles, avec une prédilection pour les combinaisons de matières. L’argent révèle ainsi toute sa sensualité, à force de repoussage et de martelage.